Wednesday, September 14, 2011

12/08 Indonésie: Semarang

         12 Aout. Je descend de ce minuscule Airbus qui s'est chargé de nous transporter d'un Kuala Lumpur au ciel encore baigné de nébulosité nocturne à un Yogyakarta au soleil franc et incroyablement chaud. Bien que le ciel soit un, la différence temporelle avait donné un visage à chacune de ces deux villes.
Je ne saurais dire l'heure, 7-8 heure? peut être plus. Une nouvelle journée commence.


 


            Nous descendons de l'Airbus sur une piste immense, qui rend l'Airbus encore plus petit.
En face de nous le bien nommé "Adisutjipto International Airport", qui aurait fait un exemple à l'une des expressions Tunsiennes préférée de ma mère: "عايش بالقدر" .
        Qui signifie que quelque chose ou quelqu'un vit "avec du respect" et qui se dit, donc de manière ironique, quand par exemple votre pantalon ne touche pas vos chaussures et laisse donc voir vos chaussettes: C'est ridicule, mais votre pantalon et vos chaussettes vivent dans le respect l'un de l'autre et voilà donc une très bonne raison pour laquelle ils ne se touchent pas.
         Ainsi cet aéroport minuscule avec une seule pièce et un seul guichet pour l'arrivée vit "dans le respect de cette piste immensément inutile". De même cette expression a un second sens automatiquement présent car quasiment similaire qui est celui de dire que "vivre dans le respect" signifie que la seule raison pour ce sujet de continuer à exister est le respect que les autres lui donnent, ou sa réputation.
         Et ainsi aussi l'aeroport de Yogyakarta, avec toute sa pédance d'International se dresse fièrement comme haut lieu de l'échange interculturel et de porte ouverte vers l'autre, qui par son rôle semble faire oublier à plus d'un la fonctionnalité effective du lieu.
       Apôtre de l'égarement intellectuel que je me vois cette fois encore avoir rempli mon rôle de déviation de sujet de discussion et me permet donc de recentrer le propos.
Je posais donc a ce moment mon premier pied sur le bitume chaud de l'Indonésie, et après quelques formalités administrative et un semi-bain de foule non désiré dû à un mélange de concentration d'Indonésiens venus acceullir des proches et de commerciaux en tout genre venant présenter à qui mieux mieux aux nouveaux arrivants leurs services de logement et ou de transportation (voir même d'avions bien que je doute que certains changent d'avis quant à leur destination à ce moment du voyage).



Bus de Yogyakarta à Semarang. 6 heures, 30 stops.

Juste avant de m'endormir, peu confiante. (mais que vaux la confiance face à l'épuisement?)



     
       Ainsi, après 1 heure de bus commun, 6 heures du car le moins sécurisé que j'ai pu expérimenter jusqu'a aujourd'hui. et 30 minutes de Taxi, j'arrive d'abord aux bureaux de IIWC, où je fais la connaîssance de Ismi, puis enfin a l'Orphelinat apres plus d'un total de 48 heures de transports en tout genres.

      Orphelinat Fatimatuzzharo.
  Ce qui en arabe aurait plutôt été prononcé Fatimatulzahra. : )
  J'éprouve une joie profonde d'être enfin arrivée, mais exténuée je me laisse ce plaisir pour le lendemain. Et me laisse aller sans plus aucun contrôle sur mon corps, à ma première nuit sur place.

Sur le toit de l'orphelinat, le premier jour.
      Premier réveil sur place. Le bruit, l'odeur, la chaleur, tout est différent. Une sensation de chaleur et un sentiment d'appaisement m'emplissent: "Ouf, je l'ai fait". Mais cela commence tout juste, et autour de moi, peu à peu, les enfants que j'ai déjà
hâte d'aimer commencent eux aussi à se réveiller.





Tuesday, September 13, 2011

11/08 Kuala Lumpur

4:30 Nous arrivons à K.L. Je n'ai plus aucune notion du temps. Devant d'abord finir quelques formalitées quant au changement de ma corespondance, qui se finissent assez bien puisque "reine de la négociation" (comprendre l'immense ironie du propos) que je suis je n'ai même pas eu besoin de faire montre de mes dons pour échanger mon KL-Bandung pour un KL-Yogyakarta. Gagnant ainsi  400 km de train. En attendant de sortir de l'aéroport, à chaque guichet par lequel je passais javais droit à un déclaration griffonnée sur le billet ou à haute voix, je ne sais toujours pas si la Malaysie est un pays où il est courant de s'adonner à ce genre de pratique ou s'il s'était vraiment passé quelque chose, surtout vis à vis de quelqu'un comme moi qui en général n'à vraiment pas chance avec le sexe opposé.

Une fois fini je cours pour tenter de retrouver les autres, c'est drôle comme on s'attache facilement. J'ai eu à ce moment là réellement peur de tous les perdre aussi vite. C'est peut être en cela que réside la signification -que je n'ai jamais aimée- de mon prénom. Je ne suis pas amoureuse de toute cette petite équipe crée par un coup du destin, je les aime juste par "habitude", et j'ai pris  48h pour m'habituer à eux, pour m'attacher à eux, pour qu'ils me manquent. Par chance le respect intellectuel et l'admiration amicale n'ont rien à voir avec l'amour, puisque le sentiment est toujours réflechi et partagé, et par chance ils m'attendaient. ''On avait peur que tu parte sans que l'on ne te revoie." Je pense que la grande supériorité de l'amitié sur l'amour est qu'elle n'enchaîne personne. Des embrassades, Bonne route, Bonne chance, et plus tu ira loin plus je t'aimerais.





Deux heures plus tard je suis dans un tout petit avion rempli à 99 pourcent d'Indonesiens, le stewart vient presque me chuchoter à l'oreille les consignes de sécurité en anglais. Puis tandis que mon corps commence à ressentir les effets de la fatigue, un magnifique coucher de soleil au dessus des nuages marque le début du premier jour de ma vie le plus loin que je ne sois jamais allée.




10/08 Orly sud

Deux jours d'attente. Nous décolons enfin ce matin à 09h50. Plus personne n'y croyait. Certains se sont endormis pour ne plus rien entendre qui pourrait encore nous faire revenir en arrière. 47h30 d'attente. 30 minutes avant l'obligation de remboursement intégral. J'imagine la pression. Arrivée prévue à Kuala Lumpur à 4h30 du matin.