Bonjour amis virtuels,
Aujourd'hui j'ai assisté à la "soirée" de mariage d'un ami. Ou plutôt, pour traduire le mot Japonais 二次会 quasi mot pour mot, à la "fête suivante".
On parle de Nijikai en général quand il y a eu une céremonie au temple, puis une fête à proprement parler, puis une soirée.
Donc bref, je suis allée à cette dite soirée.
Le coeur léger, comme souvent.
Mais j'en suis malheureusement rentrée le coeur très lourd. Comme souvent, me direz-vous.
Je m'imaginais revoir tous mes amis de l'université, tous ceux que j'avais rencontrés sur les bancs de Keio, et qui ont été pour moi ma deuxième famille, en terre étrangère. Je m'imaginais discuter avec eux à n'en plus finir, et rire, rire comme avant, comme si je n'avait fait aucune promesse à personne, comme si je n'avais aucune responsabilité, comme si le temps ne nous avait pas changés.
Puis je ne comprend pas trop, pas vraiment. J'espère juste qu'au fond de moi je ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Peut être que j'ai juste trop aimé des gens qui eux ne m'aimaient pas tellement? Peut être que j'ai donné beaucoup d'importance à des personnes pour lesquelles j'étais finalement quelconque? Je ne sais pas, mais on dirait que je n'étais pas vraiment invitée. Je souhaite quelque part que quelqu'un se soit juste trompé en me disant ça.
Puis je me dis que ce n'est rien, de toute façon, je les aime tous et s'ils ont décidé que c'est ce qu'il fallait faire c'est qu'il le fallait. Bien que je ne connaisse pas l'explication exacte je suis sûre que si je l'avait connue, je l'aurait comprise. Je suis donc juste là pour profiter de ce moment court, très court, trop court en compagnie de ces gens que j'adore tant.
C'est à ce moment là que mes sentiments et ceux de mon mari ont pris deux fusées dans des directions opposées et nous ont projetés à des années lumières de nous comprendre. Moi qui, en pleine discussion, le cœur chaud, le rire au bord des lèvres et les larmes aux bords des yeux, me demandant comment j'ai fait pour me passer de cette chaleur humaine tant de temps; et lui le regard froid, agacé par mon trop plein d'enthousiasme, par le fait que je ne le présente pas à des gens qu'il connaissait pourtant déjà, par le fait que je ne soit pas ce que je suis censée être, un aiment aimant, aimanté par son amour pour son bien aimé, sa supposée tant-psychologique-que-physique, moitié.
Pendant ce temps, moi, je me demandais juste comment j'ai pu manquer la compagnie des francophones si longtemps, pleins d'humour et de passion, pas tous ne nous emballons pas, mais la plupart tellement attendrissants.
L'heure de la discussion arrive, et je découvre le fossé qui nous sépare, entre un "j'ai tellement envie de retourner en France", et de sa part un "et moi je n'ai plus envie d'y aller". Quelle tristesse, de réaliser qu'il y a une vérité derrière ça, un vrai immuable, un état de fait, une divergence qui ne connait pas de conciliation. Ni peut-être pour nous de réconciliation.
Car c'est un fait. Il n'y a pas de pardon à ce faire, d'excuses et de grandes embrassades, d'erreur à avouer et de montagne à regravir la main dans la main. Personne n'a tord, personne n'a raison, personne n'est méchant, personne n'est gentil. Nous sommes différents c'est tout. Et bien que notre différence nous ait souvent enrichie, nous sommes peut-être arrivés au moment où elle nous laisse seul heureux, ou tristes ensembles.
Aujourd'hui j'ai assisté à la "soirée" de mariage d'un ami. Ou plutôt, pour traduire le mot Japonais 二次会 quasi mot pour mot, à la "fête suivante".
On parle de Nijikai en général quand il y a eu une céremonie au temple, puis une fête à proprement parler, puis une soirée.
Donc bref, je suis allée à cette dite soirée.
Le coeur léger, comme souvent.
Mais j'en suis malheureusement rentrée le coeur très lourd. Comme souvent, me direz-vous.
Je m'imaginais revoir tous mes amis de l'université, tous ceux que j'avais rencontrés sur les bancs de Keio, et qui ont été pour moi ma deuxième famille, en terre étrangère. Je m'imaginais discuter avec eux à n'en plus finir, et rire, rire comme avant, comme si je n'avait fait aucune promesse à personne, comme si je n'avais aucune responsabilité, comme si le temps ne nous avait pas changés.
Puis je ne comprend pas trop, pas vraiment. J'espère juste qu'au fond de moi je ne fais pas semblant de ne pas comprendre. Peut être que j'ai juste trop aimé des gens qui eux ne m'aimaient pas tellement? Peut être que j'ai donné beaucoup d'importance à des personnes pour lesquelles j'étais finalement quelconque? Je ne sais pas, mais on dirait que je n'étais pas vraiment invitée. Je souhaite quelque part que quelqu'un se soit juste trompé en me disant ça.
Puis je me dis que ce n'est rien, de toute façon, je les aime tous et s'ils ont décidé que c'est ce qu'il fallait faire c'est qu'il le fallait. Bien que je ne connaisse pas l'explication exacte je suis sûre que si je l'avait connue, je l'aurait comprise. Je suis donc juste là pour profiter de ce moment court, très court, trop court en compagnie de ces gens que j'adore tant.
C'est à ce moment là que mes sentiments et ceux de mon mari ont pris deux fusées dans des directions opposées et nous ont projetés à des années lumières de nous comprendre. Moi qui, en pleine discussion, le cœur chaud, le rire au bord des lèvres et les larmes aux bords des yeux, me demandant comment j'ai fait pour me passer de cette chaleur humaine tant de temps; et lui le regard froid, agacé par mon trop plein d'enthousiasme, par le fait que je ne le présente pas à des gens qu'il connaissait pourtant déjà, par le fait que je ne soit pas ce que je suis censée être, un aiment aimant, aimanté par son amour pour son bien aimé, sa supposée tant-psychologique-que-physique, moitié.
Pendant ce temps, moi, je me demandais juste comment j'ai pu manquer la compagnie des francophones si longtemps, pleins d'humour et de passion, pas tous ne nous emballons pas, mais la plupart tellement attendrissants.
L'heure de la discussion arrive, et je découvre le fossé qui nous sépare, entre un "j'ai tellement envie de retourner en France", et de sa part un "et moi je n'ai plus envie d'y aller". Quelle tristesse, de réaliser qu'il y a une vérité derrière ça, un vrai immuable, un état de fait, une divergence qui ne connait pas de conciliation. Ni peut-être pour nous de réconciliation.
Car c'est un fait. Il n'y a pas de pardon à ce faire, d'excuses et de grandes embrassades, d'erreur à avouer et de montagne à regravir la main dans la main. Personne n'a tord, personne n'a raison, personne n'est méchant, personne n'est gentil. Nous sommes différents c'est tout. Et bien que notre différence nous ait souvent enrichie, nous sommes peut-être arrivés au moment où elle nous laisse seul heureux, ou tristes ensembles.