12 Aout. Je descend de ce minuscule Airbus qui s'est chargé de nous transporter d'un Kuala Lumpur au ciel encore baigné de nébulosité nocturne à un Yogyakarta au soleil franc et incroyablement chaud. Bien que le ciel soit un, la différence temporelle avait donné un visage à chacune de ces deux villes.
Je ne saurais dire l'heure, 7-8 heure? peut être plus. Une nouvelle journée commence.
Nous descendons de l'Airbus sur une piste immense, qui rend l'Airbus encore plus petit.
En face de nous le bien nommé "Adisutjipto International Airport", qui aurait fait un exemple à l'une des expressions Tunsiennes préférée de ma mère: "عايش بالقدر" .
Qui signifie que quelque chose ou quelqu'un vit "avec du respect" et qui se dit, donc de manière ironique, quand par exemple votre pantalon ne touche pas vos chaussures et laisse donc voir vos chaussettes: C'est ridicule, mais votre pantalon et vos chaussettes vivent dans le respect l'un de l'autre et voilà donc une très bonne raison pour laquelle ils ne se touchent pas.
Ainsi cet aéroport minuscule avec une seule pièce et un seul guichet pour l'arrivée vit "dans le respect de cette piste immensément inutile". De même cette expression a un second sens automatiquement présent car quasiment similaire qui est celui de dire que "vivre dans le respect" signifie que la seule raison pour ce sujet de continuer à exister est le respect que les autres lui donnent, ou sa réputation.
Et ainsi aussi l'aeroport de Yogyakarta, avec toute sa pédance d'International se dresse fièrement comme haut lieu de l'échange interculturel et de porte ouverte vers l'autre, qui par son rôle semble faire oublier à plus d'un la fonctionnalité effective du lieu.
Apôtre de l'égarement intellectuel que je me vois cette fois encore avoir rempli mon rôle de déviation de sujet de discussion et me permet donc de recentrer le propos.
Je posais donc a ce moment mon premier pied sur le bitume chaud de l'Indonésie, et après quelques formalités administrative et un semi-bain de foule non désiré dû à un mélange de concentration d'Indonésiens venus acceullir des proches et de commerciaux en tout genre venant présenter à qui mieux mieux aux nouveaux arrivants leurs services de logement et ou de transportation (voir même d'avions bien que je doute que certains changent d'avis quant à leur destination à ce moment du voyage).
Bus de Yogyakarta à Semarang. 6 heures, 30 stops. |
Juste avant de m'endormir, peu confiante. (mais que vaux la confiance face à l'épuisement?) |
Ainsi, après 1 heure de bus commun, 6 heures du car le moins sécurisé que j'ai pu expérimenter jusqu'a aujourd'hui. et 30 minutes de Taxi, j'arrive d'abord aux bureaux de IIWC, où je fais la connaîssance de Ismi, puis enfin a l'Orphelinat apres plus d'un total de 48 heures de transports en tout genres.
Orphelinat Fatimatuzzharo.
Ce qui en arabe aurait plutôt été prononcé Fatimatulzahra. : )
J'éprouve une joie profonde d'être enfin arrivée, mais exténuée je me laisse ce plaisir pour le lendemain. Et me laisse aller sans plus aucun contrôle sur mon corps, à ma première nuit sur place.
Sur le toit de l'orphelinat, le premier jour. |
hâte d'aimer commencent eux aussi à se réveiller.