Hesitating. Weeks I didn’t write and I pop up with this kinda topic.
That’s not how I am, I swear. I’m funny, casual, dizzy, sometimes even frivolous. I don’t speak about life and death, never, ever, pas-même-en-hiver. But this time I’ll may have, I may have to face it. I’ll have to deal with creating life soon, I have to deal with death now. The procedure, the deal sounds legit, for once. I’m “flippant” that’s a fact, I just have to figure out in which language. After Eric-Emmanuel Schmitt’s Saad Saad, trapped between the Arabic and the English meaning of his name, I’m trapped between the French and the English “Flippant”. Probably...Surely for the reason I am to deserve both. That’s actually what this blog is all about. Ups and downs. Dizziness and mélancolie. As life is about life and death, not one after the other, or before, but at the same time. Some readers told me they use to enjoy the drawings a lot and skip the as they say “serious” parts. Others do the opposite. Sea’s fish is colorful. The next step is going to be in French. Let the melancholy for the ones from the country with the rain drops chiming on and illuminating the cobblestones. Lucky you English speakers can skip it.
« Tu es sure? Tu es sure? Tu es sûre? » Trois fois.
Avec tout de qu’il y a de sacré dans ce nombre, comme une formule magique , un consentement décisif. Définitif. Un pacte avec un inconnu au prix de ma jeune curiosité. Une caverne d’Ali Baba, Beetle Juice dans un manteau de trinité. Etrange atmosphère capable de servir tout cela en Milk Shake.
«Oui... c’est la dernière fois de toute façon.»
On monte un étage. Les aspérités du papier peint sous mes doigts créent cette fausse vibration qui me manquait. Des infimes dos d’âne tentant de ralentir la course de mes jeunes organes préhensibles si avides de toucher, d’êtres touchés sans jamais se donner. Dans un langage invisible « Arrête, Arrête Aveugle, Arrête ». Aveugle de sentiments, je l’étais bel et bien. Ce mur avait raison de s’adresser à moi en braille. Mais de brailler il y a longtemps que j’en avais perdu le coeur.
Pas de porte. «Ferme la bien derrière toi ».
Le grand sac blanc est posé là, plastique couleur deuil. « Le zip ressemble à tous les autres zips» Pensais-je, en spectateur déjà déçu de la pièce avant l'ouverture même du rideau. Un zip comme un autre, une grosse braguette géante.
J'étais perdue dans cette idée creuse , cependant que la tête de cette fermeture éclair en ouvrant ses gorges, coulait le long des dents métailliques.
Partie Ali Baba qui commence.
...
...
...
...
...
Regards croisés.
L’éclair de la fermeture qui vola celui de nos yeux.
...
« Alors ça, ça, ça... »
« Hein »
« ça, ça, ça, ça ressemble à ça un corps... mort. »
Un corps mort.
Un corps mort, en
Un cormoran.
« Dis, ça ressemble à quoi un cormoran, tu sais ? »
« J’sais pas, pas très beau j’crois, c’est un oiseau mais ça a pas de couleur. »
Un corps mourant
«Plus de couleur. »
On rebaisse les yeux vers le faux cormoran.
Une vision qui me fait écho au soir où, "nos" hommes avaient égorgé une vache pour la fête, et où, les yeux pleins de sommeil, j'avait insisté pour que l’on me réveille au moment où son coeur serait enfin visible. détâché, sorti, défait de ses fonctions vitales mais visible. « Je veux voir le coeur de la vache. » Une idée fixe qui m’avait fait m’endormir près du bovin pendant même que l’on l’éxécutait, de peur qu’un éloignement physique ne pousse les metteurs en oeuvre de la sentence, à me trahir dans leur hâte.
« Je veux voir le coeur de la vache » Sûrement intriguée de savoir à quoi ressemblait cette chose qui devait me manquer à ce moment. Pareillement aveugle, sans aucun mur pour me lancer une conversation en braille.
Sauf que là ce n’était pas une vache.
Ni un Cormoran.
La vache! C’était juste un corps, plus que mourant, déjà mort. Pâle terne, vert plus qu’incolore. Une beauté endormie avec un code couleur éronné. Une tata que je ne reconnaissaîs plus.
« Normalement c’est pas si laid à voir, mais le cancer était vachement méchant »
« Mm, biensur »
Toujours debout, je plisse les yeux. "Tata au parc." "Tata invitée à dîner." "Tata à mon anniversaire." "Le sourire de Tata que je croise après l’école."
Les souvenirs de Tata, jaillissaient, bien classés par thêmes avec des intitulés stupides volés aux Albums de Martine, des souvenirs qui se défenestraient depuis mes yeux.
Puis "Tata verte-bouche-ouverte."
Les contes de la Crypte.
Une oeuvre d’Art, questionnant le Temps, l’humanité, la possession, le chaud, le froid, le vrai, le faux, l'Amour, le personnel et le singulier, offerte à un enfant trop froid, corps à la verticale plus mort qu'à l'horizontale. La beauté d'une conjugaison funeste. Le vacarme d’un poème muet mais commun. Lettre ouverte à ma fermeture.
Moi vivante, bouche toujours fermée.
Ma tante morte, bouche ouverte.
Et pour toute musique, le son du zip qui se referme.
Corps mort de la vache, coeur ouvert.
Mon corps vivant, coeur fermé.
Fermé mais battant, de peine et d’excitation, devais-je être terrorisée ou heureuse ?
Révoltée ou reconnaissante ?
Accepter ou refuser cet Art coupable qui gorgé de fascination et noyé dans sa propre arrogance se ventait aujourd’hui même de nous survivre après la mort ?
C'est enfin dans un 'clac' sourd, que la tête du zip précédement partie entremêler les dents de fer du sac blanc à taille humaine, acheva sa course.