Monday, October 7, 2013

10/06 Apologie du réconfort.



Je la cherche des yeux. 

Je lève la tête dans un mouvement dénué de sens puisqu’elle est plus petite que moi.
J'ai les formes, sans le fond, je la rcherche par mouvements formels.
Du déjà vu gestuel, du réchauffé sentimental, au grand dam de tous codes de conduite.
Exécrable d’autant plus qu'inconscient.

Mais je ne sais pas faire moi. Je ne sais pas comment on fait, avec la mort, la tristesse,  tout ça, j’ai été trop toute seule, trop longtemps.

Des marches, un escalator. 
Plus que les sentiments, ce qui me parle c’est la douleur, ah, ça je connais, ça je fréquente, expérimente et apprécie. 
La tristesse de la mort...? Tellement aucune idée, puisque je ne viverais même pas la mienne.

Pata-Pata-Pata, déjà en bas. Elle est où? Zut.

J’ai un plan. Non, je n’en ai aucun. 
Mon plan était de ne pas lui mentir, pas à elle donc je me mens à moi même. 
ça ira qu’est ce que t’en sait, je vais faire ça comme tout le reste,
comme un animal,
à l’instint.

Elle me saute aux yeux.
Les métaphores ça j’ai le droit, ça va non, arrêtez de bordel-dire que je mens.
J’ai le sang trop froid pour vous insulter en vrai. Sans froid visage pâle.
Cent fois trop pâle.


Ha-ha. 


Le souvenir de ce mort dans ses yeux, doit être tellement plus présent que le mien, ici vivant. 

« Salut, ça va » lui dis-je,
 avant d’éprouver ce malaise à parler en Japonais à une petite fille Pakistanaise. 

Je m’arrête, et recommence, toujours avec cette horrible impression de presser à côté du bouton. 

Je devrais lui... Je devrais lui...Je dev... 
On atteind donc réellement jamais le coeur des autres dans une troisième langue...hein.

Hum, sérieux.
J’en ai besoin pourtant, j’ai besoin de la chaleur des "Je t’aime" et des "Merci",
de la couleur, de la teinte et de la dégoulinance mieuleuse d’une langue qui nous mord le coeur à chaque fois qu’on l’écoute.
Mais ce que j’ai dans la main, c’est cette langue qui dit les choses précisement, gentillement, correctement « avec exa-avecexactitude ».
Je répare un moteur avec une lime à ongles et deux pinces à linge.

On marche sous le ciel qui menace de pleuvoir. Menace, ce que j’aime ce mot.
Un coup de hache entre les disques des vertebres, qui me-nace-n’a, qui n’a-

«Tu n’a pas faim ?» 
Encore en Japonais, aussi doux à son coeur que le plat de la cantine 
« Je rêvais »
-En ta langue au moins aurais-je bien dit.

ours-Les (pas) amis-Les examens-La famille-les cours-les notes-Les C

On tourne autour du pot comme un singe en bicyclette. On peut se vanter d’être habile au moins... 
Que quelqu’un nous pousse qu’on se blesse et qu’on se réconforte un peu. 
Rien. 
de mauvais.

C'est déjà bien.

On finit par pouffer de rire, nos discussions insencées nous ont poussées dans une tarte aux poires-écrabouillées. 

« Bravo Olfa, toi tu les comprends les orphelins ». 
J’ai envie de me mettre une claque sous la pluie, facile tu me diras.
Master en incompréhension de l’humain. C'est sur mon CV, catégorie expériences non-significatives.

"Je n’ai rien compris au mauvais" met entre parenthèse de savoir si "j’ai tout compris au bon".
Hein? Les maths on laissé tomber l'explication cachée après la dernière décimale de Pi.

Elle gare son vélo en bas d’un très vieux bâtiment, un bidon-ville-bâtiment. 
Des appartements en tôle construits sur des grands pilotis de fer, comme pour parer une éventuelle innondation de 3 mètres de haut.
Pilotis vains, sauf si le bâtiment lui-même ne portait pas d’inondation en son sein.

Je rentre dans l’apprtement. 
3 femmes, autant plus de seins.  

Appartement apparament vétuste, ou vêtu de dust comme dirait-il. 
Sous le toit de tules nous nous devêtissons les pieds, en rythme, dans le Genkan, un-fit. 
Ensuite,

Un miniscule deux pièces, qui comme dirait-on en Arabe « qui ne vit que de respect »
une famille éclatante parquée dans des murs morts.

Nous discutons bien vite de ce qu’elles voudront faire plus tard. 
Si la confiance en autrui et le jugement hâtif dignes représentantes de la-moindre-des-politesses nous le permettaient nous aurions foi en un médecin, une athlète et une maitresse d’école en devenir entre ces murs.

Des volontés chatoyantes piégées dans un destin sombres, aurait dit un moi une seconde plus mélancolique.   

Le dîner est servi. Au plat du sol, et servile au plat, j’oublie, rigole.  



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