Je n'aime pas les fleurs
Je hais les fleurs
J'ai toujours détesté les fleurs
Plus que de dire que sans raison, je dirais sans en comprendre la raison
Ah, Argh, Beuh
Mais pourquoi
Et qu'est ce que j'en sais
Rien
Lui m'en avait offert, des tonnes, des tonnes de plumes
Je me fâche presque
"Je t'ai dit que je détestais ça, Arrête"
Les fleurs m'insupportent
Mince
Su
Porte
Clac, la porte
Mais juste avant j'ai le temps de me rappeller les énormes grimaces que j'avais fait quand l'honorable patron avait offert des énormes bouquets à mes collègues
Ah, Argh, Beuh
Ce n'est pas vraiment toi, c'est plus fort que ça
toi tu aides simplement
Puis à mes collègues "sympa la salade, c'est bon au moins?"
Tu l'à su, déjà sur le pas de la porte
Aurevoir à toi
Toi que je ne peux pas voir en peinture,
Tes fleurs elles, je ne peux les voir qu'en peinture
Eh bien, il y à quand même une différence dans la manière dont je vous haïs
Pourquoi
Pourquoi Pourquoi
Pourquoipauoiquoipouquuoiquoi
Pourquoi je n'aime pas les fleurs
Comme je le pensais l'explication à été tellement incensée qu'elle n'aurait pas pu être comprise par un autre
Je n'aime pas ce qui est faible, et qui ne se répare pas
Ce qui ne peux pas se "manger des coups et se reconstruire"
Je n'aime pas ce dans quoi on ne peux pas marteler des clous pointus, entourer du scotch, plier, agrafer, tirer, pousser, jeter, mordre, mettre des coups de poing
Tout ce qui ne "se répare pas"
Tout ce qui ne franchis pas les murs crépus, qui se noie d'un passage dans la boue
Tout ce qui ne se noie pas, ne se brûle pas pour refaire peau neuve.
Tout se qui ne s'arrache pas, ne se déchire pas, je se délie pas.
J'ai compris enfin, je me sens libérée
Pas guérie mais libérée, c'est déjà ça
Et puis voilà qu'un nouveau s'amuse à tenter les fleurs a son tour,
Mes épaules s'affaissent dans un "encore-bordel, encore..."
Et puis tant pis, je les regarde, un peu, beaucoup rouges bombées, comme pleines de sang, prêtes à vomir, les pétales pleines et généreuses comme cachant un coeur prêt à exploser
Elle sont deux, juste deux, pas mille
Fières d'elles mêmes, grandes et pleines de sang
Il se pourrait que
Je les garde, les arrose même
Mince, je parle de la tige, leur tige mince elles élancées dans le vase plein d'eau
Engloutissant la vie
Su -perbes; même si j'ai du mal à le dire, car elles seront mortes bientôt de toute façon,
et puis, elles n'auraient pas supporté les coups, de toute façon.
Porte -és aux yeux "c'est bon elles sont fanées là non?"
L'oeil qui tourne autour, coeur qui bat, elle sont fanées oui, mais elles sont magnifiques.
Je m'approche, aucune de leur pétale ne manque, la forme est parfaitement la même, Seule la couleur est passée au rouge sans au vert caca d'oie, au mauve délavé, et les pétales dures, sèches: Elles avaient comme acquérit cette duretée qui leur manquait dans la mort, bien qu'elles aient du troquer l'energie et la beauté de leur rouge-sang.
Je ne suis pas sûre, il faut les deux pour battre, il faut tant la force des muscles que le sang qui en jallit.
Je ne suis pas sure d'accepter les fleurs, sauf ces deux là, ces momies de la beauté éphémères, cette force du précieux défectible, déflegmé, imperfectible.
Je ne suis pas sure d'aimer les fleurs, mais mes deux cadavres, mes caméléons plantesques, mes suceurs de vie, mes bombes sèches, elles je les garde.
« C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. » A. S-E
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