Wednesday, December 31, 2014

12/31 Pour posséder, peau céder.



Le plus gros problème de l’homme est à mon sens celui de la propriété.

Nous pensons que des choses nous appartiennent alors que cela n’est en aucun cas vrai, cela n’est en aucun cas vrai puisque l’essence de notre corps, de notre être du nous même n’est pas notre bien non plus.

Il n’est pas notre bien et ne peux pas l’être puisque nous avons tous déjà testé les limites de nos actions sur les choses dans la maladie.
Ce mal que nous ne pouvons controler, ce “mal” en nous prouve que notre corps n’est point notre “bien”.

Le mal, la maladie, la mort, tant de maux, de mal, de mal-être qui nous prouvent bien que l’on aime une chose qui ne n’est pas notre. 
Mais l’aimer n’est pas le mal en soi, ce n’est pas le tort, ce n’est pas tordu. 
C’est perdu, 
Perdu d’avance, mais pas tordu.
C’est compréhensible, légitime, bon joueur. 

Ce qui est mal, c’est de croire que nous avons gagné, que nous avons réussi, que notre vie ici est en soit le trophée d’une quelconque action pré-natale, un accomplissement, comme si nous la méritions en quoi que ce soit. 

Rien ne l’est et malheursement pour nous, rien ne le sera jamais.

Pourquoi blâmons nous nos enfants quand leurs actions nous déplaisent? Parce que nous pensons les posséder, nous pensons qu’ils nous appartiennent, qu’ils devraient nous appartenir. 
C’est la machine à glace qui se plaint de sentir la crême refroidir en son sein, pleure de la voir fondre à l’extérieur, et crie de la voir se faire manger.

Risible! Laissez la mort prendre les corps, laissez le temps changer les gens, laisser les relations humaines et leurs rapports transformer la matière. Car en effet si rien ne disparaît et tout se transforme, les théories elles aussi malgrès leurs grands airs n’échappent pas à la règle, quitte à créer un monde articiel, dérisoire, virtuel, vain, incomprenhensible qu’il nous faut accepter.

Pourquoi être triste quand cette personne que nous aimons disparaît avec autrui? Vous ne la possédiez pas, vous lui prêtiez un bout de vous et elle vous prêtait un bout d’elle,  et à aucun moment il n’a été question de don, aucun jour aucune seconde vous n’avez eu droit à cet égoïste travers de l’amour. 

Arrêtez vous et saisisez le temps, empêchez vos meubles de s’user, vos mains de se salir,  empêchez votre peu de bronzer au soleil, empêchez vous d’user ce-ux que vous aimez, mais ne pensez pas au grand jamais, posséder un atome de ce que recèle cette terre de palpable et d’impalpable.
  


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