Saturday, July 16, 2011

27/06 Tunis Centre

Tunis est Tunis pour شارع بورقيب L'avenue Bourguiba, cette artère qui est en réalité un boulevard immense, traverse la ville en deux segments parallèles autour desquels s'articulent et prennent vie tout un ensemble de commerces, cafés, établissements et institutions. Mais pour être bref Tunis n'est pas une ville à vivre, et si l'avenue Bourguiba fourmille de monde et de commerces, elle ne défend presque rien de fondamentalement Tunisien, comme le clame architecturalement haut et fort le Big Ben Tunisien au centre de celle-ci copie d'un monde socialement fantasmé comme l'est la tour de Tôkyô face à la tour Eiffel. Et si le reste de cette ville, qui compte de très beaux souks, mosquées et monuments se veut être arbitrairement le cœur du pays, elle n'en est en rien le poumon.
Seule différence qui à accentué en Tunis l'image du point central, vital et du repère est surement son rôle dans la révolution. Cette avenue, grande comme les Champs Élysées à de par son envergure permis un décuplement visuel de la force populaire et un espace propice à l'expression de cette ci dans toute son ampleur, et toutes les photos de presse en son l'exemple flagrant, sublimes à la manière du siège de la place Tahrir en Égypte.
A l'heure actuelle une des deux artères (celle en amont) est à moitié fermée par l'armée. Non pour des raisons de sécurité mais pour marquer un souvenir, une date, une commémoration. Comme pour un spectacle de majorettes les costumés se tiennent debout, jouant de leur baguette. Certains sont sur le bac de touche, épuisés par la chaleur mais souriants. Si ces figures saintes salvatrices du peuple en rébellion venaient à s'éteindre dans ce climat il en serait surement fait des reliques. A juste titre peut être pour un des seuls pays du monde où l'armée à, de son propre chef (l'expression semble ici plus qu'adéquate) la défense de la population aurait été autrement, à l'image du peuple Syrien, une démarche suicidaire.
A l'heure où je reposte ces articles depuis la France de nouvelles manifestations secouaient la même avenue, beaucoup d'amis m'ont dit que j'avais le don de me trouver dans les "mauvais pays au mauvais moment" mais au contraire je trouve que, d'une manière assez exaspérante, le destin m'à toujours évité de justesse et malgré moi, tous les déboires que les pays qui m'ont accueilli ont pu vivre.

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